





Préinscription Ulule

Des romans écrits comme une campagne de JdR
Tout simplement parce que son auteur Sébastien Dubois est avant tout un maître de jeu de rôle et ce depuis ses 13 ans. Il a vécu l'âge d'or du jeu de rôle en France dans les années 80. Il a affuté ses talents de conteur au fil des centaines de parties maîtrisées et développé un monde riche et complexe. D'abord Maître de Donjons & Dragons, il a depuis son plus jeune âge développé son propre univers, le Monde des Trilunes. Par la suite, il crée même un jeu de rôle, Aargh ! publié par Atomic Mix en 2003, dans lequel son univers est décrit.

La saga Yurlh
L'écriture de la saga Yurlh a débuté en 2017. Mais en fait, elle a commencé bien avant (en 1986) dans la tête de son créateur, quand il contait des histoires lors de ses multiples parties de Donjons et Dragons.

Tome 1

Au crépuscule d’une guerre où chacun croit voir arriver sa dernière heure, un vieux mage rusé en profite pour mettre en jeu le destin de tous. Mais attention, il est dangereux d’inviter à sa table un barbare qui ne parle même pas votre langue. Il se pourrait bien qu’avant de déplacer son pion, il en mange beaucoup d’autres au passage. Et une fois sa panse bien remplie, finalement décide de graver, sur le plateau qu’est votre empire, son nom en lettres de sang : Yurlh !
Je suis lectrice (eur), je veux lire les premiers chapitres
Je suis une aventurière (er), je me lance dans la quête du livre perdu

Tome 2

D’où provenait ce barbare pour ainsi porter pareil habit sur le corps ? pareil tatouage ? Il est vrai qu’il l’avait toujours connu ainsi. Et de tout le temps passé ensemble, jamais il n’avait observé cette armure se mouvoir et briller sur son corps, pas à ce point. Jusque-là, cela avait été, pour lui, juste une impression. Jamais il n’avait pu se dire avec certitude qu’elle avait bougé. Or ici, au fin fond de cette prison, elle se mouvait sur tout son corps, comme faisant partie de lui, en glissant sur ses muscles saillants. Elle ondulait au rythme des pulsations du cœur de l’orkaim.
– Rrrrh, grogna Yurlh en se retournant.
Partout sur son corps, elle vous regardait de ses yeux opaques et sans vie. Une hydre à douze têtes qui veillait sur son ami barbare, renvoyant les coups de massue comme le bois d’un tronc d’arbre. Il l’avait bel et bien vu et c’était pour lui terrifiant. Terrifiant, car l’humanité de Yurlh, maintenant, était voilée par ce monstre le recouvrant.

Tome 3

« Rallume-toi, priait-elle intérieurement. »
Tous ses espoirs étaient rattachés à la seule survie de cette flammèche, quand venant d’autre part, le son sourd d’une respiration discordante ricocha dans son oreille. Étaient-ce les femmes sacrifiées qui, dans les ténèbres, reprenaient vie ?
« Rallume-toi, continuait-elle d’espérer, tout en cherchant, de son autre main, le pommeau rassurant de son brand d’arçon pendant dans son dos. »
Ce que ses oreilles lui révélaient, c’était qu’elle n’était peut-être pas seule. Et si tout son corps se pétrifiait à cette supposition, son cœur s’accéléra. Sa vue devint plus perçante, cherchant dans les recoins obscurs si quelqu’un se cachait. Toujours en apnée, Tahiriana l’entendait. Il était là, quelque part. Et ce sifflet de l’air, qui peine à traverser la trachée, maintenant était aussi clair qu’une étoile dans la nuit. Il était avec elle, non pas devant mais derrière. Et quand la flamme reprit vie, aussitôt elle se retourna. Dans la paroi qui servait de mur, à côté duquel elle était assise, un œil, entouré de chair rouge et boursoufflée, la fixait, avec dans la pupille autant de surprise qu’elle aussi exprimait.

Tome 4

Si près de ses pattes arrière, à l'abri de la pince mortelle, l'orkaim comprenait mieux la situation peu enviable de son monstrueux adversaire. La coque du navire retenait le crabe pris au piège. Et au grand dam du crustacé, Yurlh n'était pas un chevalier en quête de vertu. Tout ce qui pouvait être à son avantage, le barbare en tirerait honteusement parti.
À en croire ses pattes, l'exosquelette poilu creusait sans cesse. Le monstre cherchait un moyen de s'enfuir du navire qui le retenait encastré. Mais aucun rocher sous le sable ne lui donnait l'accroche nécessaire pour le tirer et le libérer du piège dans lequel il s'était fourré.
Même ainsi, Yurlh ne voyait pas par quel bout l'attaquer. Tout son corps était recouvert d'une carapace semblable à de la pierre. Le seul ciseau à bois qu'il tenait paraissait bien inoffensif face à cette armure couvrant son corps entier. Cependant, quand le bruit du bois craqua sous l'effort de l'infatigable créature aquatique, sonna un début de solution dans la tête du barbare soumise au stress de devoir le combattre libéré.